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Articles

Journal de confinement # 4 - confinement et lutte des classes

Je vous écris de ma condition rurale, cadre de la fonction publique, j'ai conscience d'être du côté des chanceux. Cependant, quand je vous poste mes photos de madeleines, de soleil, de rangement, de journal... J'ai conscience que ce n'est pas la vie de tout le monde en ce moment de pouvoir faire des cours de yoga en ligne. Je regarde les vidéos des youtubers #stayathome ( and give me youtube money pendant que je te raconte ma vie dans mon salon ), des chanteuses qui font des lives instagram, des écrivaines qui font leur journal de confinement dans les grands médias nationaux. Puis je regarde mon copain, ma mère, mon frère et ma soeur aller bosser pour approvisionner, nourrir, informer, soigner les humains. Vous imaginez que ça crée chez moi quelques questions existentielles d'être chez moi pendant ce temps là. Mais bon, du coup, ça aide aussi à garder les pieds sur terre. Nous ne vivons pas tous la même période : certains travaillent chez eux, certains bulle
Articles récents

Journal de confinement #3 - Tenir un journal

Je ne pense pas au Progrès ni au Dauphiné. Mais bien aux journaux intimes, aux journaux de vie, on parle de documenter la vie, l'amour, le quotidien, avec un papier et un crayon (ou un logiciel de traitement de texte). Cet article a été écris bien avant toute cette non-agitation qui nous agite. Mais il me semble plus que jamais d'actualité. Je vous laisse voir à quel point ça peut être intéressant de documenter ce moment inédit dans nos vies. Je ne parle pas du journal bourgeois de Leïla Slimani, en exode dans sa grande maison de campagne, mais de nos banales vies. Les journaux, j''aime les lire, et chaque fois, ça me donne envie d'écrire. C'est tellement bête que la notion de journal soit associé à l'adolescence, au côté dramaqueen . Tenir un journal, c'est documenter sa vie, travailler l'introspection, qui parait tellement nécessaire à la santé mentale parfois. Tenir un journal, c'est faire un pas de côté dans le tourbillon du quotidien

Journal de confinement #2 - La dilution du temps

Jusqu'à la semaine dernière, il me semble que quand on te demandait si ça va ... Alors une des réponses possibles, de bon ton, c'était de répondre "ça va, c'est la course". Et quand on te demande, tu restes un peu (boire un coup, discuter après le ciné...), alors la réponse possible serait : "oh non, je dois filer". C'était un peu à la mode d'être surbooké, pressé, d'avoir un programme de ministre prévu. Et puis là, d'un coup, tout s'arrête, on reste chez soi, l'ordre qui nous est intimé, c'est de retourner à l'essentiel, de lire, de prendre le temps. La notion de temps qui passe prend alors un sens différent. On ne peut plus dire qu'on est pressés ou surbookés. Et c'est étonnant ce moment. En mettant un pas de côté, et profitant d'être - encore - en bonne santé, on peut profiter pour faire ces choses qu'on a pas le temps (l'envie?) de faire le reste de l'année, mais surtout, on peut ne rie

Journal de confinement #1 - de l'importance de la routine

A la maison, sans travail pour le moment, j'ai le temps d'écrire, et je me suis dit qu'un certain nombre auraient le temps de lire. Pour les autres, je vous souhaite du courage pour les semaines à venir.  En partant du travail, hier midi, j'ai réfléchis à ce que j'allais pouvoir faire dans ce futur proche, tout inoccupé.  - Je mesure ma chance de parler de mon inoccupation, sans enfants, à la campagne, en bonne santé, et sûrement rémunérée... Mais, je ne suis pas la seule dans ce cas, et toutes les situations sont différentes. Je ne souhaite pas donner de conseils évidemment, nous faisons tous à notre idée... Je vous partage quelques réflexions qui sont les miennes. - Alors j'ai pensé, et lu aussi tous ces parents en panique devant l'ampleur de la tâche qui consiste à garder ses enfants à la maison. Je crois à l'importance de garder un quotidien rythmé, et régulier, pour vivre bien, dans le temps, le confinement.  Les articles de dé

Ecolo, manuelle et féministe.

Il y a le copain qui rit fort quand on leur raconte que des filles organisent un chantier féministe. Et les copines qui écrivent des messages de soutien quand au fait qu'on peut être féministe et aimer coudre, et même cuisiner, et qui se questionnent aussi. Et puis surtout, il y a des yeux réprobateurs, quand elle me voit cueillir du lierre pour faire la lessive. Ceux de ma mère, interrogatifs, pour comprendre à quoi ça sert d'être féministe, en 2019. Il y a ce livre de Mona Chollet, "Chez Soi, une odyssée de l'espace domestique" , qui pose si bien les mots dessus, il est en pension chez mon amie Christelle Encore une fois, je pose ici des mots qui correspondent à mon ressenti, en aucun cas à une vérité générale, et je suis toute ouïe d'écouter vos expériences... Alors voilà, quand j'essaie de me souvenir du début du moment où j'ai un peu mis mon badge féministe sur mon torse, je sais plus trop quand. Et puis quand c'est celui de tricoteuse

Le tricot, une pratique méditative

C'est toi qui l'a fait ? Mais ça t'as pris combien de temps ? Ohlala, mais moi, j'aurai pas la patience... Voilà exactement pourquoi, j'avais envie de vous raconter en quelques mots ma pratique du tricot. J'aime tricoter, parce que c'est doux, c'est répétitif, c'est long, et ... ça permet de se créer de beaux habits , pile comme on l'aime et on l'imagine, dans des matières de qualité... Récemment, j'ai retrouvé une photo datant du début des années 2000 déjà avec un tricot entre les mains. Je ne pensais pas que ça faisais aussi longtemps... Mais ma pratique a un peu végété tant que je n'avais accès qu'au stock de mes grands-mères. Qui pourtant avaient des jolies laines, mais j'ai fait une petite collection de cache-oreilles en point mousse, puis je me suis lassée, je suis passée à autre chose. Pendant mon Erasmus en Allemagne, je me souviens avoir été fascinée par des filles qui tricotaient des chaussettes penda

Je me suis mise à la couture ! #1

Salut, Tellement je suis contente de m'y être mise, vous le savez déjà sûrement tous, j'envoie des photos de chacune de mes créations à qui veut la voir ! Il y a environ un an, un an et demi que je me suis réellement mise à la couture. Je veux dire, coudre des trucs, qui ressemblent à des habits et (essayer) de les porter. Avant ça, j'avais fait quelques housses de coussins et trousses. Mais j'aime bien les habits alors du coup, la couture présente plus d'intérêt pour moi quand il s'agit d'avoir de nouveaux habits. Alors d'abord, le bilan chiffré, en 2018, j'ai cousu : - 3 sacs à vrac - 7 tote bags - 50 lingettes réutilisables - 1 haut - 3 jupes - 1 robe - 1 pantalon - 1 veste Puis en 2019, deux hauts, une veste, un short, une parure de bain pour bébé... et ça continue ! ça fait peu et beaucoup à la fois. Quand on compte le nombre de pièces de sa garde robe, on se rend vite compte qu'on en a trop. Tellement trop, beaucoup tro