Je vous écris de ma condition rurale, cadre de la fonction publique, j'ai conscience d'être du côté des chanceux. Cependant, quand je vous poste mes photos de madeleines, de soleil, de rangement, de journal... J'ai conscience que ce n'est pas la vie de tout le monde en ce moment de pouvoir faire des cours de yoga en ligne. Je regarde les vidéos des youtubers #stayathome ( and give me youtube money pendant que je te raconte ma vie dans mon salon ), des chanteuses qui font des lives instagram, des écrivaines qui font leur journal de confinement dans les grands médias nationaux. Puis je regarde mon copain, ma mère, mon frère et ma soeur aller bosser pour approvisionner, nourrir, informer, soigner les humains. Vous imaginez que ça crée chez moi quelques questions existentielles d'être chez moi pendant ce temps là. Mais bon, du coup, ça aide aussi à garder les pieds sur terre. Nous ne vivons pas tous la même période : certains travaillent chez eux, certains bulle
Je ne pense pas au Progrès ni au Dauphiné. Mais bien aux journaux intimes, aux journaux de vie, on parle de documenter la vie, l'amour, le quotidien, avec un papier et un crayon (ou un logiciel de traitement de texte). Cet article a été écris bien avant toute cette non-agitation qui nous agite. Mais il me semble plus que jamais d'actualité. Je vous laisse voir à quel point ça peut être intéressant de documenter ce moment inédit dans nos vies. Je ne parle pas du journal bourgeois de Leïla Slimani, en exode dans sa grande maison de campagne, mais de nos banales vies. Les journaux, j''aime les lire, et chaque fois, ça me donne envie d'écrire. C'est tellement bête que la notion de journal soit associé à l'adolescence, au côté dramaqueen . Tenir un journal, c'est documenter sa vie, travailler l'introspection, qui parait tellement nécessaire à la santé mentale parfois. Tenir un journal, c'est faire un pas de côté dans le tourbillon du quotidien