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Le tricot, une pratique méditative

C'est toi qui l'a fait ? Mais ça t'as pris combien de temps ? Ohlala, mais moi, j'aurai pas la patience...


Voilà exactement pourquoi, j'avais envie de vous raconter en quelques mots ma pratique du tricot.
J'aime tricoter, parce que c'est doux, c'est répétitif, c'est long, et ... ça permet de se créer de beaux habits, pile comme on l'aime et on l'imagine, dans des matières de qualité...


Récemment, j'ai retrouvé une photo datant du début des années 2000 déjà avec un tricot entre les mains. Je ne pensais pas que ça faisais aussi longtemps... Mais ma pratique a un peu végété tant que je n'avais accès qu'au stock de mes grands-mères. Qui pourtant avaient des jolies laines, mais j'ai fait une petite collection de cache-oreilles en point mousse, puis je me suis lassée, je suis passée à autre chose. Pendant mon Erasmus en Allemagne, je me souviens avoir été fascinée par des filles qui tricotaient des chaussettes pendant les cours, et ça m'avait donné envie.

A partir de là, j'ai commencé à chercher comment trouver de la laine et des modèles pas trop cher. Me rendant bien compte que tous ces patrons magnifiques et laines superbes, teintes à la main étaient hors de ma portée côté bourse. Mais finalement, ce n'est pas vraiment ça qui importe.

Ce qui importe c'est d'occuper les mains, d’enchaîner les mailles, faire monter le tissus de tricot, créer des petits cadeaux fait main. Ce qui me plait c'est laisser vagabonder l'esprit pendant le point mousse, ou justement calculer pour que la taille soit parfaite, faire les petits ajustements, tester une nouvelle technique qui demande de la concentration...

Tricoter, ma pratique méditative au quotidien.
Et depuis quelques mois, presque une année, j'ai toujours un projet sur mes aiguilles. J'ai tricoté, un gilet, un pull et deux grosses écharpes, des projets simples qui donnent envie de plus...
Comme je commence à avoir quelques jolis projets à mon actif, et je n'ai presque plus peur de me lancer dans des jolies laines que mes yeux ont appris à apprivoiser ... Alors je tente les torsades, les pulls noirs (il parait que c'est plus difficile parce qu'on ne voit pas les mailles... mais on a toujours besoin d'un petit pull noir, non?), les gilets dans des belles matières, des châles avec des montages différents. J'apprends et m'évade en même temps.
Des temps qui demandent d'être concentrée, et du temps que les tricoteuses appellent "zéro cerveau". C'est ceux là que je préfère je crois, ceux où les mains travaillent en automate et on peut quand même parler avec les copains, écouter un podcast, ou sentir l'air frais du début de l'automne sur les épaules encore nues. 
Tricoter?  Je ne connais presque personne de mon âge qui tricote (coucou Pascaline, Virginie, Lucie...). Mais sur internet, nous sommes des dizaines, des centaines, la communauté est grande, belle et agréable. Elle compte même quelques garçons.

Personne de mon âge ? Effectivement, le tricot, ça prend du temps, et ça va à l'encontre du rythme de la vie. Combien de fois j'entends, non mais j'ai pas le temps moi! Si j'avais le temps, j'aimerai bien...

A ces personnes là, j'ai envie de répondre (sauf quand elles ont des bébés petits, sont à fleur de peau ... je n'ai envie de faire pleurer personne!), le temps, on le prend. On choisi à quoi on l'occupe. On a le temps qu'on se donne, on fait des choix. Je fais le choix, d'acheter moins de vêtement, de réfléchir longtemps en avance de mettre un peu de sous dans la laine pour faire ce pull, dont la forme, la couleur, la taille me plaisent.



On ne peut pas non plus ignorer dans quelles conditions sont fabriquées nos vêtements achetés dans les galeries marchandes... Alors quand je tricote, je me réjouis de faire porter à moi seulement l'aliénation (ou la pratique méditative choisie) qu'est la répétition des mouvements aboutissant à la création d'un vêtement, probablement unique.

Le yoga, pratique complémentaire du tricot et de la méditation.... Le tricot, par les mouvements peut blesser les mains, les épaules... Les pratiquants intensifs peuvent être atteints de tendinites... Mais bon, je n'en suis pas à ce stade. Au cas où; et dans l'idée d'aussi bouger, pas rester scotchée sur le fauteuil, le yoga permet d'étirer, muscler le corps en faisant s'évader (ou se concentrer) la pensée.

Occuper les mains, c'est laisser la place aux pensées. Laisser vagabonder ses pensées, c'est l'assurance d'entretenir la créativité, la sérénité,... Et avoir envie de tricoter encore plus, encore plus souvent...

Comme d'habitude, on retrouve mes petites réflexions créatives ici, et pour Pinterest, là dessous !


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