Bonjour lectrice, bonjour
lecteur,
Je viens de finir de lire un gros
pavé, dont j’ai envie de vous parler. Déjà parce que lorsque j’en ai parlé avec
plusieurs d’entre vous, j’ai entendu plusieurs fois « oh, j’ai commencé
mais j’ai abandonné ».


Je n’ai pas trop l’habitude de lire des best seller et souvent je suis étonnée qu’ils le soient. « Sapiens » de Harari ne déroge pas à la règle. Je ne vais pas vous faire un résumé de ce livre, son sous-titre dit le principal : Une brève histoire de l’humanité.
- Raconter l’Histoire ou raconter une histoire
L’auteur du livre fait l’effort
de raconter l’humanité depuis le début de l’homo
sapiens. Il trace ensuite à travers les temps par le prisme de révolutions
jusqu’à donner des pistes de scénarii du futur.
Je ne sais pas si vous vous
souvenez de vos cours d’histoire, je ne sais pas si vous avez été passionnés
par eux ou au contraire non. Mais je garde pour ma part le souvenir, de cours,
un peu comme les maths, très objectifs, de faits racontés dans l’ordre
chronologique : les débuts de l’agriculture en Mésopotamie, le Moyen-Âge ;
puis la Révolution Industrielle et les Guerres du XXème siècle au lycée. C'était inéluctable, c'était la manière dont ça s'était passé, sans aucun doute. Je n'avais pas trop réalisé que l’histoire est en fait un agrégat événements. Et un
livre d’histoire est en fait une sélection événements qui s’organisent les
uns par rapport aux autres. Que l'Histoire, n'est que le roman photo de ceux qui ont décidé de la raconter. J'aimerai bien voir comment les guerres mondiales sont traitées - ou non - dans les livres d'histoire des autres enfants d'Europe et du monde. (je m'égare).
Les événements sont aussi lus
selon notre regard actuel, mais les gens qui vivent l’action au moment-M n’ont
pas forcément conscience d’être dans l’Histoire. Est-ce que les premiers agriculteurs
avaient conscience d’être en train de mener la plus grande révolution qui soit ?
Et est-ce que les Gilets Jaunes seront dans le livre d’histoire version 2050 ?
Quand je lisais Sapiens, j’ai
aussi été souvent étonnée parfois pas d’accord sur les éléments présentés et ça
m’a donc rappelé que c’était une lecture de l’histoire. Avec des choix de ligne
éditoriale.
- Des chocs à la lecture #lepoidsdesmotslechocdesphotos #oupresque
- Des chocs à la lecture #lepoidsdesmotslechocdesphotos #oupresque
Le livre aborde différentes périodes historiques, qui m’ont plus ou moins passionnée. A l’école, ce que l’on appelait la pré-histoire ne m’intéressait pas vraiment beaucoup. Mais là, j’ai trouvé fou de lire les hypothèses concernant le moment ou le sapiens est devenu l’homo principal sur la terre (par rapport à homo Neandertal …
Et surtout, lire dans un livre
grand public que dans l’histoire, l’arrivée de l’Homme, du Sapiens, dans un territoire jusque-là vierge a TOUJOURS engendré la
disparition de la plus grosse faune, des mammifères qui vivaient jusque là dans les territoires vierges. Et ça à plusieurs époques différentes, sur
des îles ou dans des territoires. Alors aujourd’hui, on continue l’œuvre de
destruction de notre espèce. Dans quelle mesure, à quel rythme ?
Et puis du coup, l’auteur
questionne les conditions de vie des gens pré et post domestication des espèces
animales et végétales – dixit l’agriculture -. Questionner réellement le fait
que les humains se sont auto-aliénés par l’agriculture. Finalement, n’est-ce
pas dire qu’il est désormais vain de de vouloir échapper à l’aliénation du
travail ? Quand je pense que l’ultime métier qui fait rêver, quand les
gens en ont marre de leur job, c’est de dire, au pire j’irai élever des chèvres
et faire des fromages.
L’effondrement et la technologie
L’effondrement et la technologie
Nous ne sommes pas sans savoir que
le climat change, se réchauffe, que l’état des sols est critique, que la
biodiversité s’effondre, que l’économie est basée sur des bulles financières créées par des algorithmes.
Des modèles assez sérieux considèrent qu’il est probable voir certain que notre
société actuelle s’effondre.
Harari évoque cela à demi-mot. Si
lui, on dirait que ça ne l’inquiète pas plus que ça, c’est principalement parce que sa vision
est très technologiste. La fin du livre se termine comme ça : avec des
hypothèses du futur. Tout en disant que toutes les hypothèses du futur jusque-là
se sont montrées fausses (personne n’avait pu prévoir l’arrivée d’internet), il
avance des humains complètement sur-dimmensionnés et que l’on appellerait
cyborg. On peut dire qu’il est technologiste. Cela s’applique aussi avec sa
vision de l’énergie : il pense que le manque de pétrole (ou la très forte hausse
de son prix) ne sera pas un vrai problème, puisque dans l’histoire, on a
toujours trouvé des formes d’énergies différentes au moment où l’on pressentait
la fin d’une énergie principale. Cependant, l’épuisement des minerais rares, qui
permettraient d’étendre la technologie Androïd en connexion directe avec nos
cerveaux.
Mes autres lectures sont à retrouver ici, mes réflexions sur la vie par là ...
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